Brestoise d’adoption, ce sont les forêts de la Mayenne et de l’Orne qui ont d’abord nourri l’imaginaire de mon enfance, tout comme l’établi de mon grand-père, avec tous ses outils, monde fabuleux où tout devenait possible… Puis les voyages, Burkina-Faso, Brésil, Guyane, ont imprégné mon esprit des cultures de ces pays, les couleurs, le travail du bois, le rapport à la nature à travers l’art. De mes balades en forêt finistérienne est née la volonté de valoriser notre environnement naturel, à travers la sculpture sur du bois mort de forêt. Atteinte de paréidolie aiguë, ce sont des personnages en mouvement, des créatures hybrides, des oiseaux, … qui surgissent sous mes yeux du sol des forêts.
Les arts dits primitifs me passionnent, en ce qu’ils interpellent directement nos sens, de manière plus ou moins brute, en dehors de nos références et codes occidentaux. Les courbes et la simplicité des formes de l’art cycladique m’émeuvent. Et s’il me fallait un sculpteur de référence, je citerais Brancusi, avec son intéressant rapport à la matière. Ce sculpteur qui ne dessinait pas sur la pierre, parce qu’il ne connaissait pas d’avance la direction que lui ferait prendre le matériau. Lui qui entamait un long et passionnant travail sur la matière, avec son individualité propre, pour lui faire parler sa propre langue. Les formes épurées des sculptures de Barbara Hepworth me parlent, le mouvement dans les sculptures de Giacometti, et le rapport à la matière chez Ossip Zadkine et Germaine Richier.
C’est en novembre 2016, en découvrant le livre "Monsieur bout-de-bois", que j'ai vraiment découvert mon identité artistique. En lisant ce livre à ma fille, je me suis mise à faire vivre le personnage, et à créer ainsi mon premier Monsieur bout-de-bois. Une belle histoire commençait, Madame bout-de-bois était née...
Depuis octobre 2018, venez découvrir mes créations dans mon magasin-atelier situé dans le Haut Jaurès à Brest, au 208 rue Jean Jaurès.
Ossip Zadkine (1888-1967)
Le sculpteur est un ordonnateur, il anime les formes et leur conserve le parfum enivrant de la forêt.
Constantin Brancusi ( 1876-1957)
La matière a son individualité propre que nous ne pouvons pas détruire à notre guise, mais seulement lui faire parler sa propre langue .
Germaine Richier (1902-1959)
Ce qui caractérise la sculpture, à mon avis, c’est la manière dont elle renonce à la forme pleine et massive. Tels des éclairs, les trous et les perforations conduisent à l’intérieur de la matière, qui devient organique et ouverte, encerclée de tous côtés, éclairée dans et par les creux.
Ossip Zadkine
Un jour, je remarquai, dans l’enceinte de la grande scierie du boulevard Vaugirard, un grand tronc de chêne que l’humidité avait rongé par l’aubier et par là même mis à portée de ma bourse [ …] quand le tronc de chêne fut transporté en cet atelier, dans ce vide admirable, je l’y plaçai debout et aussitôt il me montra le galbe de quelque chose de vivant qui s’offrait à moi, silencieusement, me priant presque, me disant en tout cas quelque chose. Après trois jours de vie avec ce bois, l’idée d’un prédicateur, d’un prophète, m’habita et me poussa à prendre marteau et ciseaux.
(Récit de la naissance du Prophète)
Très discrète, souvent sous le socle, elle représente un tronc et une branche.
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